Les lavandières

La peinture murale, fixée sur un pignon de l’école du Douet, rappelle le passé des blanchisseuses qui lavaient le linge entre les lavoirs de la Ville et la Loire.

Inaugurée le 21 février 2014, rue Édouard Hervé, la nouvelle peinture murale de Diana Taubin-Stvolinsky témoigne d’un métier aujourd’hui disparu depuis plus d’un siècle.

Le Douet, terme régional, vient du vieux français duit, signifiant cours d’eau canalisé et par extension source, lavoir. Au niveau des actuelles rues de Villeneuve et du Lieutenant Marty, passait un ruisseau qui alimentait des lavoirs comme celui représenté sur la peinture. En 1909, la municipalité envisagea de recouvrir ce ruisseau pour des raisons d’hygiène. Il sera complètement canalisé en 1912.

Les poules d'eau

Une vingtaine de lavandières – ou blanchisseuses –, surnommées « poules d’eau », travaillaient au XIXe et au début du XXe siècles dans ces lavoirs. Elles s’agenouillaient directement sur les rives du ruisseau avec un « carrosse » (appelé aussi agenouilloir ou baquet), tapissé de paille qui permettait de les protéger dans cette position pénible. À la belle saison, elles travaillent aussi sur les bords de la Loire, dans un bateau-lavoir.

La peinture murale est un hommage à ces femmes courageuses dont le travail était éprouvant et les journées interminables. En 1920, elles étaient rétribuées 5 à 6 francs par jour (4 et 5 euros de 2014). Progressivement le métier des blanchisseuses a disparu et la dernière lavandière est décédée en 1996 à l’âge de 96 ans.

Les lavandières au lavoir du Douet

École élémentaire du Douet
rue Édouard Hervé

Remerciements aux Amis de Saint-Sébastien

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