Magazine n° 231 - Novembre 2025
La gauche écologiste et citoyenne
Saint-Sébastien humaine et nature
Plusieurs projets ont soulevé un vif émoi dernièrement dans notre ville.
La construction d’un “ Food Hall ” à la lisière du bois des Gripôts est décriée. Cet espace de restauration va créer une concurrence avec les établissements de centre-ville, de la Martellière ou de la route de Clisson. Ce projet, à l’encontre du développement des commerces de proximité, ne répond pas aux attentes de la population. Il va entraîner un flux de voitures, surchargeant un secteur où le stationnement est déjà difficile. Les riverains feront face à une densification de la circulation automobile, dans une zone où l’accès par les mobilités douces n’a pas été anticipé. De plus l’extension continue de la zone de loisirs en bordure de cet espace écologiquement sensible est aberrante. Il s’agit d’un projet d’une autre époque, où le développement était pensé sans tenir compte ni de l’environnement économique, ni des mobilités, ni de l’impact écologique.
Le devenir du site des anciens ateliers municipaux, rue de l’Ouche Colin, fait aussi débat. Ce projet porté par la majorité prévoit l’acquisition du terrain par un promoteur privé. C’est une nouvelle fois une cession du patrimoine public, qui s’effrite année après année, réduisant les futures possibilités de réalisations publiques. Surtout, il nous interroge sur la façon de “ fabriquer la ville ”. Pas de véritable concertation avec les riverains, une proposition qui s’insère mal dans le quartier tant en termes de qualité architecturale que de paysage. La question des déplacements, pointée par les habitant.e.s n’a pas été prise en compte dans une rue où la voirie est étroite. En conseil municipal, le maire a préféré retirer ce projet mal préparé et contesté, qui est apparu hors-sol.
On a manqué ici l’opportunité de repenser notre stratégie urbaine afin de concilier le nécessaire besoin de logements et la préservation de l’environnement. Au-delà de la contestation, nous souhaitons mettre en avant un changement de méthode que nous proposerons aux Sébastiennais.es. C’est en amont qu’il faut communiquer pour une co-construction des projets avec la population en y intégrant les contraintes et les enjeux, et faire que la densification soit soutenable.
Dans la saga Ville apaisée (de moins et moins apaisée d’ailleurs), de nouvelles réunions publiques ont eu lieu pour parler des aménagements dans notre Ville et à chaque fois, le climat a été houleux. Le Maire, Thomas Boucher et son adjoint à l’urbanisme, Sylvain Gatt, accompagnés de techniciens de Nantes Métropole, ont invité les riverains des rues concernées pour leur présenter les aménagements qu’ils ont décidé avant même la concertation.
Rue de la Profondine : Nous avons demandé au Maire la suspension des travaux
Depuis bientôt 2 ans, la rue a été mise à sens unique et une piste cyclable bi-directionnelle a été aménagée. Nous déplorons que les aménagements définitifs envisagés ne correspondent pas à ce qui avait été présenté aux riverains il y a 2 ans. À aucun moment les riverains n’ont été consultés pour faire un bilan des aménagements provisoires. Les riverains ont découvert avec incompréhension et inquiétude pour la visibilité et leur sécurité que des arbres allaient être plantés entre les 2 voies de la piste cyclable, ainsi que du pavage. De plus, rien ne serait fait pour les trottoirs étroits et pentus, qui ne permettent pas aux personnes à mobilité réduite ou avec des poussettes de les emprunter. Les riverains ont fait part de ces éléments mais ont reçu une fin de non-recevoir peu aimable de la part de M. Gatt qui leur a annoncé que les travaux commenceraient en novembre et qu’il n’était plus possible d’apporter des modifications au projet. Mais alors, de quelle concertation parle-t-on si tout est décidé à l’avance ?
Rue de l’Ouche Colin : le Maire recule face à la fronde des riverains que nous avons soutenus
Dans cette rue, il est prévu de construire 122 logements à la place des anciens ateliers municipaux. Ce projet est complètement disproportionné dans l’environnement envisagé. Là aussi, une réunion publique très mouvementée s’est tenue en mairie. Face à ce nouveau tollé, Thomas Boucher a choisi de ne pas présenter la délibération prévue au conseil municipal du 7 octobre. Reculer pour mieux sauter ? Nous restons vigilants et à votre écoute.
Hervé Camus, Jean-Yves Guillet, Christelle Dugast
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Laurent Keunebroek
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Michel Caillaud, Christine Le Mentec-Tricaud, Pascal Costenoble :
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